Vernissage vendredi 21 septembre de 18h à minuit
Mercredi, jeudi, dimanche, 1er novembre : de 14h00 à 19h00 Vendredi, samedi, 11 novembre : de 14h00 à 20h00 Fermeture le lundi, le mardi, et le 25 décembre Les 24 et 31 décembre, fermetures à 17h.
Tarifs visites guidées : 40,00 € groupe de 10 à 30 pers, 1h Sur réservation: 03 20 28 38 04 / lmenard@lefresnoy.net
Tarif normal : 4€ Tarif réduit : 3€ (demandeurs d’emploi, étudiants, seniors) Entrée libre pour les détenteurs de la C’Art et les Amis du Fresnoy Gratuit chaque dimanche pour tous.
I.D., est un opéra où la technologie - dans la lignée d’une ancienne tradition de l’illusion ici renouvelée - est utilisée afin de convoquer le rêve et la mémoire. Pour ce faire un travail d’élaboration technologique coordonné patiemment par le Fresnoy nous permet de créer un personnage chantant virtuel. Doté d’un corps (grâce au CIRMMT, à NUMEDIART, à l’Inria) et d’une voix chantante (grâce à l’Ircam), ce personnage se présente tout d’abord comme l’image, le double d’une chanteuse (Eléonore Lemaire). Surprise par la création de son reflet qui semble vivant, notre personnage entame une exploration - mentale, interrogatrice, mémorielle - qui la conduira à reconnaître, peut-être, la nature de ce double, intimement reliée à son histoire personnelle. Le récit d’Alain Fleischer, qui interroge tout autant le langage que la mémoire, est l’objet d’un travail musical qui se joue des genres, à l’image de l’incertitude qui accompagne l’identité du personnage technologique. Surplombant la scène de la représentation, un mime (Jean Asselin), semble être l’ordonnateur de cette étrange histoire. Ses gestes, observés par un dispositif attentif, animent la vie apparente du personnage peut-être créé par l’esprit de la chanteuse. Le spectacle s’apparente à un rêve qui fait affleurer quelques lieux cachés d’une conscience humaine et peut-être historique. En contrebas, les musiciens de l’orchestre « les siècles », tracent la continuité de ce récit qui est aussi musical.
François Xavier Roth, Emrique Therain, Christophe Rauck, Nathalie Pousset, Anne-Marie Peigné, François Revol, Jacky Lautem, Laurent Delplanque, Bertrand Scalabre, Eric Prigent, Stéphanie Robin, Laurent Grisoni, Andrew Gerszo, Franck adlener, Marcelo Wanderley, Axel Roebel, Luc Ardaillon, Hussein Kamak, Etienne Landon
Création musicale : Arnaud Petit Livret, scénographie et mise en scène : Alain Fleischer Interprétation : Eléonore Lemaire (soprano), Jean Asselin (mime) Orchestre « Les Siècles » (formation de chambre) Lumières : Bruno Nuytten Coordination technique : Etienne Landon Création graphique : Paul Guilbert Collaborations scientifiques : Laurent Grisoni, Marcelo Wanderley
Né en 1959, Arnaud Petit étudie la composition notamment au CNSM de Paris et la direction d’orchestre auprès de J.P. Marty et P. Boulez. Il a reçu des commandes de la part de nombreux ensembles, orchestres, institutions et festivals. Il s’est intéressé à diverses formes artistiques, et notamment cinématographiques. Dès les années 80, avec l’aide de la Cinémathèque française, de Patrice Chéreau et de l’Ircam, il réalise une œuvre musicale et sonore avec « La Passion de Jeanne d’Arc », de C.T. Dreyer. Parmi d’autres expérimentations il crée au début des années 90 un opéra-film (« la Place de la République »), au centre Pompidou, avec l’aide de la Femis et de l’EIC. Il a reçu plusieurs distinctions (Académie de France à Rome Villa Médicis, ITI/Unesco, Lavoisier, McDowell fellow).
Sa dernière création : « Halla San », d’après un texte de N. Bouvier, a été créée par Didier Sandre, Yuree Yang et les Percussions-Claviers de Lyon au Théâtre de la ville (janvier 2016). « Halla San » a été primée par « France Festivals ».
Alain Fleischer est né en 1944 à Paris.
Après des études de lettres, linguistique, sémiologie et anthropologie à la Sorbonne et à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales, il a enseigné à l'Université de Paris III, à l'Université du Québec à Montréal, et dans diverses écoles d’art, de photographie et de cinéma (dont l’IDHEC/FEMIS à Paris). Lauréat du Prix de Rome, il a séjourné à la Villa Médicis de 1985 à 87. Sur mission du Ministère de la Culture, a conçu et dirige actuellement Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains.
Le cinéaste
Réalisateur de quelque trois cents cinquante films dans des genres aussi divers que le long métrage de fiction (« Dehors-Dedans », 1974-75 ; « Zoo Zéro », 1977-78 ; « Rome Roméo », 1989, « Les grands artistes et le veilleur de nuit », 1994-96, etc.), le cinéma expérimental (« Montage IV », 1968, « Le règlement », 1969 ; « L'aventure générale », 1982-84 ; « L'homme du Pincio », 1993, etc.), ou le documentaire d'art (« Quelques activités de Christian B. », 1970 ; « Pierre Klossowski, portrait de l'artiste en souffleur », 1982 ; « L'art d'exposer : le Musée Condé à Chantilly », 1984 ; « À la recherche de Christian B. », 1989 ; « Le Louvre imaginaire », 1993 ; « Le Cow boy et l'Indien - Quelques rendez-vous avec Jean-Jacques Lebel », 1993 ; « Pierre Klossowski, ou L'éternel détour », 1995-97 ; « Un monde agité », 2000 ; « Le Roi Rodin », 2002 ; « Sans terre, ni mère », 2004 ; « Du côté de Vitebsk » 2005. A réalisé en 2006/2007 le film « Centre Pompidou, l'espace d'une Odyssée », commandé à l'occasion du trentième anniversaire du Centre Pompidou ; « Morceaux de conversation avec Jean-Luc Godard » et « Le frivole et le complexe, la dentelle d’Alençon », en 2007 ; « Anthony Caro, la sculpture comme religion » en 2008 ; « Choses lues, choses vues » en 2009 ; « Eugène Leroy, la voie royale de la peinture » en 2010 ; « Yann Kersalé, les aventures de la lumière », « Une photographie de la maison », commandé à l’occasion du quinzième anniversaire de la Maison Européenne de la photographie, « Constantin Brancusi » et « Joseph Kosuth en Italie » en 2012. En 2009-2010, a commencé trois films : sur le Louvre à Abou Dabi, sur le Louvre à Lens, et sur un dialogue à trois avec Christian Boltanski et Georges Didi-Huberman.
Les films d'Alain Fleischer ont été présentés dans de nombreux festivals internationaux : Cannes, Berlin, Rotterdam, Hyères, New York, Londres, Venise, etc. Ils ont été deux fois primés au Festival International du Film sur l'Art de Montréal. Six rétrospectives de l’œuvre cinématographique ont été organisées à ce jour :
En 1994 au Musée National d'Art Moderne/Centre Georges Pompidou, Paris En 1996 à Anthology Film Archives, New York En 1998-99 aux Galeries Nationales du Jeu de Paume, Paris. En mars 2002, pour sa vingtième édition, le Festival international du film sur l’art de Montréal rend un hommage à la production d’Alain Fleischer dans le domaine du film d’art. En juin 2002, le Festival international du nouveau cinéma de Pesaro. En avril 2003, à Minsk (Biélorussie)
Le photographe, le plasticien
L’œuvre d'artiste et de photographe est régulièrement montrée dans de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l'étranger, dans des galeries et musées. Une exposition rétrospective de 1970 à 95 (œuvres photographiques, installations, etc.), produite par l'AFAA (Ministère des Affaires étrangères), a été présentée dans divers musées et centres d'art au Brésil, au Canada, aux Pays-Bas, en Espagne, en Argentine et à Cuba. Le Centre National de la Photographie a consacré à l’œuvre photographique d'Alain Fleischer une exposition monographique en 1995, ainsi que le numéro 62 de la collection "Photopoche". La Maison européenne de la photographie (Paris) a consacré une exposition rétrospective à l’œuvre d’Alain Fleischer (photographies et installations) en octobre 2003, simultanément à une rétrospective cinématographique au Centre Pompidou et une exposition d’œuvres récentes à la Galerie de France. En 2005, la Maison de la Photographie à Moscou a consacré à l’œuvre photographique d’Alain Fleischer, une exposition intitulée Un monde éclairé par les images. D’importantes expositions consacrées aux œuvres photographiques et installations, ont été présentées au Musée du Guangdong à Canton, au Musée Meishugan à Pékin et au Sungkok Art Museum à Seoul en 2006, au Singapore Art Museum à Singapour et au Musée Chagall à Vitebsk en 2008, à l’Institu franco-japonais à Tokyo en 2010.
En 2000, Alain Fleischer a représenté la France à la Biennale internationale de Kwang-ju (Corée), à la Biennale internationale de La Havane (Cuba), et en Australie dans l’exposition Sporting Life, à l’occasion des Jeux Olympiques au Museum of Contemporary Art de Sydney. En 2005, à l’occasion de l’année de la France en Chine, Alain Fleischer a participé à l’exposition Paris à Shanghai, trois générations de photographes français au Musée de Beaux-Arts de Shanghai. Il a également exposé en 2005 des œuvres photographiques à la Kunsthalle de Düsseldorf à l’occasion de l’exposition The Flip Book Show, à la Maison de la Photographie à Moscou en mars et à l’Institut Français d’Ukraine à Kiev en octobre, et en 2007 à l’Institut Français de Prague en avril et à la Maison de France à Mexico en septembre.
En 2009, a collaboré avec Jean Nouvel pour son projet du Grand Paris. En 2010, a réalisé le film et le dispositif audiovisuel pour l’exposition du designer Patrick Jouin, au Centre Pompidou. L'auteur
Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages de littérature (romans, recueils de nouvelles, essais sur la photographie et sur le cinéma), Alain Fleischer a intensifié au cours des dernières années son activité d’écrivain avec la publication coup sur coup :
12 livres aux Editions du Seuil :
« La femme qui avait deux bouches », 1999 « Quatre voyageurs », 2000 « Les trapézistes et le rat », 2001 « Les ambitions désavouées », 2003 « Les angles morts », 2003 « La hache et le violon », 2004 « L’accent, une langue fantôme », 2005 « L’amant en culottes courtes », 2006 « Quelques obscurcissements », 2007 « Le carnet d'adresses », 2008 « Réponse du muet au parlant.En retour à Jean-Luc Godard », 2011
Autres éditeurs :
« La traversée de l’Europe par les forêts » (nouvelle, Editions Virgile, 2004) « La vitesse d’évasion » (catalogue et essai, Editions Léo Scheer, 2003) « Tour d’horizon, un théâtre de la fin » (Editions Léo Scheer, 2003) « La femme couchée par écrit » (essai, interface et nouvelle, Editions Léo Scheer, 2005) « Eros/Hercule », (essai, La Musardine, 2005) « Immersion » (roman, Gallimard, 2005) « 599 » (essai, nouvelles et photographies, Editions Contrasto, Rome, 2007) « L’ascenseur » (Editions du Cherche Midi, 2007) « Prolongations » (roman, Gallimard, 2008) « Les laboratoires du temps » (écrits sur le cinéma et la photographie 1, Galaade Editions, 2008) « Moi, Sandor F. » (roman, Fayard, 2009) « L’empreinte et le tremblement » (écrits sur le cinéma et la photographie 2, Galaade Editions, 2009) « Descente dans les villes » (nouvelles, Fata Morgana, 2009) « Caméras » (essai, Actes Sud, 2009) « Courts-circuits » (roman, Le Cherche-Midi, 2009) « Imitation » (Acte Sud, 2010) « Le dernier tableau de Gauguin » (Editions du Huitième jour, 2010) « Simon Hantaï, vers l’empreinte immaculée » (Edition Invenit, 2011) « La Pose de Dieu dans l'atelier du peintre » (écrits sur le cinéma et la photographie 3, et autres textes, Galaade Editions, 2011) « Conférenciers en situation délicate » (Editions Léo Scheer, 2012) « L’Impératif Utopique - Souvenirs d'un Pédagogue » (Galaade Editions, 2012)