« Éviter le piège de l'exposition collective, Graal introuvable Découvrir un lieu magique, symbole d'une politique culturelle ambitieuse française avec une direction et une équipe passion- nées et stables Le montrer en majesté avec la richesse de ses strates historiques et dévoiler ce qui est parfois caché Réunir des partenaires que rien ne devrait réunir Tenter de dialoguer avec un espace non conçu à l'origine pour y montrer des œuvres Mêler des artistes consacrés et des inconnus en oubliant le jeu- nisme, l'esthétiquement correct et les quotas Leur attribuer à chacun un espace après discussion Puisque des contraintes nait la liberté, leur indiquer de nombreux thèmes potentiellement fédérateurs (mais qui ne seront proba- blement pas retenus) Privilégier la commande sur l'oeuvre préexistante Travailler sur un parcours uide avec des intensités lumineuses diverses en préférant le vide au plein, la surface au volume Créer des émotions différentes Mettre en valeur le processus créatif et une certaine dif culté d'interprétation Faire le compte des occasions manquées et des refus polis pour nalement s'en réjouir Traiter les artistes pratiquant le cinéma sur le même plan que ceux qui désirent occuper toute la nef avec une seule installation sans porter attention à leur amis Essayer donc d'être équitable, même si cela n'a pas toujours de sens Ne pas reléguer les artistes souhaitant une projection en salle et les intégrer au parcours de diverses manières, notamment au moyen d'une bande-annonce sans visée commerciale Tenter de respecter le visiteur (et le créateur) en indiquant la du- rée d'une œuvre et le passage du temps Se battre contre la médiocrité Se réjouir de travailler avec des artistes vivants et des émotions, des échecs et de surprises qui en résultent Créer scénographiquement un panorama contemporain, car tel est le titre historique de l'événement (on ne peut que dif cilement trouver plus juste et plus beau, donc en conséquence ne surtout pas choisir de sous-titre) Fréquenter une institution culturelle de plusieurs milliers de mètres carrés à plus de 200 km de la capitale (si loin, si proche) Se poser les questions de la démocratisation et de la décentralisa- tion culturelles pour ne surtout pas y répondre Se demander comment on est arrivé là et pourquoi Panorama, l'anti-exposition qui fait exposition Espérer que la machine Fresnoy vivra Donner du plaisir Faire con ance aux amis Finir l'accrochage Penser à d'autres manifestations et partir Revenir Écrire : merci à tous »
Laurent Le Bon, commissaire
Vernissage vendredi 7 octobre de 18h à minuit
Mercredi, jeudi, dimanche : de 14h00 à 19h00 Vendredi, samedi : de 14h00 à 20h00 Fermé le lundi et mardi
Mercredi 21 décembre à 15h00 Accessible aux visiteurs de l’exposition
Tous les dimanches à 16h00 (sauf le 25 décembre) Entrée gratuite
Plein tarif : 4€ / Tarif réduit : 3€ * * Etudiants, seniors, demandeurs d’emploi, membres des amis des musées, chèque crédit loisir.
Tarifs visites guidées : 40,00 € groupe de 10 à 30 pers, 1h Sur réservation: 03 20 28 38 04 / lmenard@lefresnoy.net Gratuit pour les moins de 18 ans et pour tous, chaque dimanche
Découvrir un lieu de création unique
Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains a ouvert en octobre 1997 à sa première promotion d’étudiants, dans un bâtiment de l’architecte franco-américain Bernard Tschumi, qui sauvegarde par ailleurs les espaces d’un ancien établissement de distractions populaires situé à Tourcoing, dans le Nord de la France, et dont il a hérité son appellation familière : Le Fresnoy.
Son implantation au cœur de l’agglomération lilloise le place à égale distance de Paris, de Rotterdam et de Londres, au voisinage de Bruxelles, dans une aire géographique communément désignée comme un carrefour de l’Europe. Sur mission du Ministère de la Culture (Délégation aux Arts Plastiques), la conception de cette institution de formation artistique et audiovisuelle originale et de haut niveau fut confiée dès octobre 1987 à Alain Fleischer, qui en assume aujourd’hui la direction. Le projet artistique et pédagogique, qui fit l’objet de diverses expertises et validations, fut définitivement approuvé par Jack Lang, Ministre de la Culture, en juin 1989 et la construction du bâtiment classée dans la catégorie des Grands Travaux. Si les slogans qui servirent à évoquer le projet du Fresnoy - Studio national pendant la période de sa gestation furent un "Bauhaus de l’électronique", un "Ircam des arts plastiques" ou encore une "Villa Médicis high-tech", Le Fresnoy a plus précisément pour mission de compléter le dispositif français des enseignements artistiques et audiovisuels par un pôle d’excellence dont le programme pédagogique met en avant le croisement des disciplines, la production d’œuvres en grandeur réelle avec des moyens de production professionnels, l'accompagnement par des artistes professeurs invités, choisis parmi les créateurs reconnus sur la scène nationale et internationale, et enfin, dans un cursus pédagogique de deux années, le passage des outils, des supports et des langages aujourd’hui traditionnels de la modernité (cinéma, photographie, vidéo, création sonore et musicale) à l’univers des technologies émergentes et des arts numériques. A cette pédagogie multi et transdisciplinaire de la production et du passage à l’acte créateur, s’articule un programme de conférences et d’ateliers (théoriques, historiques, techniques), ainsi qu’une politique de présentation et de diffusion des œuvres réalisées : expositions et programmations au Fresnoy même, lors de la manifestation annuelle Panorama, mais aussi hors-les-murs dans les nombreux événements (biennales, festivals, expositions, etc.) où sont invitées les productions du Fresnoy - Studio national, ainsi que dans les institutions culturelles françaises et étrangères qui lui sont associées par des programmes d’échanges ou dans le cadre d’hommages rendus aux créations de ses jeunes artistes.