Installation sonore pour un bureau, une chaise, quatre plantes vertes, un grand sapin, des objets en mouvement et des paroles tonitruantes.
C’est une chambre qui raconte, témoigne et extrapole.
C’est une chambre qui ne ressemble pas à une chambre mais plutôt à un espace administratif.
Le bureau aseptisé d’un étrange directeur.
Dans cette pièce, un bureau.
Sur le bureau, un ordinateur, une figurine qui danse, un téléphone, une sonnette et une imprimante.
Autour, quatre plantes vertes circonscrivent l’espace de l’installation.
Dissimulées dans les feuilles de chaque plante, une lampe et une enceinte.
En retrait, un grand sapin joue de la musique et crache de la neige.
Tous ces objets s’animent et réagissent aux voix diffusées par les enceintes.
C’est une chambre qui se fait l’écho de faits insignifiants ou essentiels, les mélange, les découpe et les assemble.
C’est une chambre mais ça pourrait tout aussi bien être un autre lieu. Un de ces lieux dans lesquels on s’affaire pour occuper l’espace de nos vies humaines.
Un lieu d’auscultation de la parole qui atteste de la difficulté à s’entendre dans le brouhaha ambiant.
Un lieu qui change de taille continuellement.
Tour à tour un lieu d’intimité, une cellule, un open space impersonnel et un paysage ouvert sur l’horizon ; jamais deux fois le même.
Un lieu habité par de nombreuses voix qui s’additionnent ou se soustraient, s’annulent ou s’amplifient.
Des voix graves, aigües, discrètes, riantes, criantes, criardes qui s’accordent par moment pour chanter.
Une chorale de voix discordantes et contradictoires.