À la périphérie du monde, où l’amour et le temps sont morts, j’ai cru voir des anges.
À ces personnages auxquels j’ai donné mon cœur, je voulais dédier un drame en musique. Un mélodrame aujourd’hui, où les violons sont remplacés par des machines, et où le lyrisme vient obstinément hanter le dénuement du décor. Histoire de trouver un rythme en dépit de la vulgarité insonore que l’on appelle la vie.
Vera Hector réalise des films qui mélangent narration et cinéma expérimental, principalement influencés par le cinéma de montage et la musique électronique. Les sentiments profonds n’admettant pas de distinctions tranchées entre des supports sublimes et triviaux, elle mêle les genres et les médias pour y trouver une forme d’écriture. Filmer pour renouer avec les balbutiements de la langue, pour être, comme le dit Elysia Crampton, « toujours l’enfant de quelque chose ».
Production : Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains