Anthropophonie d'une ruine sonore
Charles Gallay (FR)
Anthropophonie d'une ruine sonore
Installation

Paysage sonore artificiel, réseaux de neurones, forum et wiki

S’agit-il d’un monde mort ou à venir ? Nous improvisant archéologues, nous tâchons d’en retrouver les règles malgré l’étrangeté. Le seul indice de ce monde à mettre à jour : un paysage sonore. Comme l’archéologue fouille et explore l’image imparfaite, imprimée dans la terre, d’un monde qui n’est plus, nous avons la responsabilité de ré-habiter ce paysage et de lui écrire une histoire. L’ordinateur, en générant une forme, conformément à son origine étymologique « ordonnateur », fabrique un espace à investir, voire à épuiser.
L’artificialité du paysage apparaît. Cet artifice abolit-il sa nature d’indice ? Qu’apprend-on sur l’héritage du numérique dans nos pratiques ?
En questionnant ce qui s’est passé, survient la question de ce qui se construira. Des sons perdus se cachent peut-être dans ce paysage, autant que des sons à inventer.
L’installation, comme démarche documentaire, s’ouvre en système d’expérimentation, entre mise en scène et liberté de ses acteurs. Pour que ce « wiki » puisse exister, nous mettons naturellement en place une méthodologie d’écriture collaborative. Nous décrivons alors un monde hypothétique : le nôtre, si ce n’était pour sa science-fictionnalité.

Evelina Domnitch et Dmitri Gelfand, Bertrand Scalabre, puis Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains et toute son équipe technique, pédagogique et administrative, notamment Madeleine Van Doren et Daniel Dobbels, et enfin Thibaut Rostagnat, Valentine Gelin, Thibaud Le Maguer, Ludivine Pelé, Lucie Dupont, Silvain Vanot, Jérome Nika et Daniele Ghisi.

Charles Gallay
Charles Gallay France
Promotion André S. Labarthe

Enfant de l’image facile et d’un digital amniotique, Charles Gallay investit très tôt sa curiosité dans la production d’images. Avant d’orienter sa pratique vers les arts plastiques, il se forme aux métiers du cinéma entre 2010 et 2012 et travaille depuis sur les plateaux lillois. En intégrant une école d’art en 2013, il recherche une vision transdisciplinaire et horizontale du monde. Naïf éclairé du destin des images, questionnant les ressorts politiques des liens entre art et technologie, en 2017 il travaille conjointement avec des laboratoires de recherche. Il est diplômé de l’école d’art en 2018, puis développe au Fresnoy – Studio national des arts contemporains une recherche sur l’entre-deux et l’étrangeté. Il y entretient également son besoin de perspectives hétérogènes et développe un intérêt pour le corps et sa musicalité.

    Production : Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains