Un personnage raconte la répression policière en France, la place qu’il tient dans la société et ses efforts pour y échapper, croisant témoignage fictif et discours analytique. Il apparaît tout le long du film dans de multiples situations, se débattant seul contre des forces invisibles.
Tous les mouvements de ce personnage fictif ont été captés numériquement par des danseuses réinterprétant des scènes d’agressions policières d’après vidéo. Cet ensemble mouvant édifie un portrait aux visages multiples, dont la souffrance est la somme de toutes les violences perpétrées par l’état français et sa police.
Contraindre met en regard ces séquences avec la notion de « théâtre d’opération », terme militaire servant à penser la guerre tout en la gardant circonscrite à un territoire. Les corps comme l’espace se disloquent sous l’action des agresseurs qui n’apparaissent pas à l’image.
fleuryfontaine forme un duo d’artistes explorant la place que chacun de nous occupe dans les environnements néolibéraux, artificiels et sécurisés qui conditionnent nos comportements, nos corps, notre rapport au monde et aux autres. Leur travail prend aussi bien la forme d’installations, de sculptures, de performances, que d’images générées numériquement. Diplômés de l’ENSA Paris-Malaquais – École nationale supérieure d’architecture Paris-Malaquais en 2008, Galdric Fleury et Antoine Fontaine entament un cursus à l’ENSAPC – École nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy en 2010, où leur pratique en duo devient exclusive sous le pseudonyme de fleuryfontaine. Sélectionnés lors du Salon de Montrouge en 2015, puis à Jeune Création à la galerie Thaddaeus Ropac la même année, ils alternent les résidences entre Bruges, Séoul, Londres, Lisbonne, Tokyo, et les expositions dans des lieux aussi variés que les Grands Voisins, isthisit? ou la Maison populaire de Montreuil.
Production : Le Fresnoy, Studio national des arts contemporains