Aux serpents des mers, Aux os broyés des grands bassins, Aux faces enfuies dans la terre, Aux existences prises dans la solitude, Aux corps en camouflage, Aux tissus contaminés, Aux contacts qui soignent, Aux puissantes rencontres, Aux flammes dans les yeux, Aux « jamais libre si tu ne l’es pas », Aux étreintes qui perdurent, Aux fleurs sur les bas-côtés, Aux abeilles et aux frelons, Aux enfants indisciplinés, Aux fourchettes du zbeul, Aux métamorphoses, Aux corps inassignables, Aux talons aiguilles provocantes, Aux poils doux dans les niches chaudes, Aux veilleuses dans les chemins, Aux pieds nus sur les bris de verre, Aux barricades de papier enflammées, Aux cabanes sur les eaux, Aux sans-abris pour respirer, Aux histoires oubliées des grands récits, Aux douloureuses privations de parole, Aux lucioles des mailles profondes, Aux complicités ardentes, Aux brûlures des sœurs, Aux intimités violées, Aux enfants qui ne viendront plus, Aux muselières dans les prisons, Aux yeux arrachés, Aux ossatures qui ne pourront plus jamais danser, Aux désespoirs où il n’y a plus rien à perdre, Aux espoirs prêts à tout sacrifier, Aux oiseaux de la tempête qui approche, Aux amitiés dispersées