Installation
Cette installation, faut-il que je l’intitule :
Didactique : Une fenêtre fermée sur un monde ? Dans le montage et dans le cadre elle se défend de n’être qu’une installation afin de se revendiquer aussi documentaire. Un titre comme un doigt pointé sur l’aspect cinématographique de cette installation.
Ou lyrique : Laboratoire de questions absurdes mais salvatrices ? Elle est d’abord le lieu de rencontre entre deux plasticiens, et, par extension, un laboratoire de rencontres entre médias. Face aux écrans, devisent le vidéaste, le chorégraphe et les spectateurs alors que se déroule derrière ces fenêtres la résultante de leurs expérimentations.
Alors référentiel : Contra posto... et tous ces trucs-là ? Transparaissent le ton dialectique des échanges et la volonté de déjouer les codes de la sculpture. Mais non.
Voyons, énigmatique : ... maîtriser, ou plutôt, connaître ? Titre qui poserait d’emblée la question de la légitimité des outils de captation face au corps et de ce que signifie « habiter ».
Et pourtant, aucun de ces titres ne semble satisfaisant puisqu’il ne s’agit que de cadres exigus, du tout qu’un laboratoire peut engendrer. Ce sera donc l’oxymore Phénoménologie de la virtualité qui trônera sur les cartels, tâchant de laisser apparaître efficacement tous ses homologues déchus.