Installation
J’ai cherché, j’ai trouvé.
J’ai vu des visages, des couleurs intenses, des géographies lointaines, des paysages connus et des clichés involontaires, des gestes et mouvements interrompus, d’autres époques, des familles réunies, des fêtes, des célébrations, des déjeuners, des dîners, des verres vides, de la poussière et du désordre, des montagnes, des plages et des rivières, des tombes, des cimetières et des cascades, des gratte-ciels, des bateaux en mer, des fumées noires, des fumées blanches, des villes bondées, des périphéries désertes, des champs, des fleurs, de l’eau et du sable, des regards complices, gênés, des poses, des rues antiques et des monuments, des chiens, des chats, des girafes, des autruches, des vaches et des lions, des histoires imaginées.
J’ai vu des vies sur un écran.
J’ai vu dix écrans.
J’ai demandé à la machine, aux entrailles du réseau et j’ai obtenu des réponses en retour.
Des réponses d’autres univers dans ce même univers, j’ai mis le passé dans le présent et j’ai eu tout le temps nécessaire pour me perdre.
J’ai eu en retour des mots, des sons, d’autres images.
J’ai eu ce que je n’ai jamais connu.
Je me suis laissée aller à la dérive, je me suis perdue.
J’ai utilisé des pistes pour trouver d’autres pistes.
The afterimage, c’est l’image qui reste.
Ceci est ce qu’elle deviendra.