Fernando Colin Roque
Dana, Carnaval y Tzompantli - Film - 19min - 2019
présenté dans le cadre de l'exposition Panorama 21
Film
La polarisation entre la vie et la mort s’y développe méthodiquement comme pour poser la question métaphysique du sens de la vie. Le drame est orchestré pour une travestie mexicaine qui se rend dans le nord de la France pour soulager la douleur de la perte de sa propre mère et répondre à la question : au carnaval comme face à la mort, ne sommes- nous pas tous les mêmes ?
Ce film a été tourné dans le cadre de deux carnavals, celui de Chiapa de Corzo au Mexique et celui de Dunkerque en France. En réalisant ce film, mon intention était de décrire le désir forcené de survivre, celui qui se passe de toute explication. Excessif, parfois pathétique, le personnage de Dana n’échappe pas aux effets humoristiques, à l’image du carnaval où les morts sont vivants et dansent.
Ma façon de réaliser est plus romanesque que documentaire. Mon point de vue se place au cœur de l’intimité du personnage qui suit l’action avec un grand angle et la caméra à l’épaule. Quand cela fonctionne, le spectateur est emporté dans l’événement, il est au centre de chaque séquence et donc du film, au milieu de gens qui discutent. Dans l’idéal, le spectateur acquiert assez d’informations pour comprendre ce qu’il se passe et aucune barrière ne s’interpose entre le lui et le sujet du film.
Fernando Colin Roque
Fernando Colin Roque (1989, Mexique). À travers son travail Fernando essaie de comprendre la condition humaine, ainsi que sa contradiction, sa fragilité et son ambiguïté face à des faits complexes comme, le genre, la migration, la mémoire et la mort. En 2008, il réalise Le Chant des plaines, documentaire qui gagnera de nombreux prix. Il étudie au Berlinale Talent Campus. Il réalise Le Cri le plus vivant, une production du Ministère de la Culture du Mexique, ainsi que le film Coba : Esperanza. Ikki Films, produit son prochain long métrage documentaire La Vida es un carnaval.
Production
Crédits
› Image : Fernando Colin Roque
› Son : Julio Rojas, Ludivine Pelé
› Montage image : Mattia Petulla
› Montage son : Ludivine Pelé, Florent Bourgain
› Mixage : Yannick Delmaire
› Musique originale : Sergio Gurrola
Remerciements
Tlacaelel Colin, Alain Fleischer, Bela Tarr, Estelle Benazet, François Bonenfant, Le Fresnoy - Studio national, R7D et à toutes les personnes du Mexique et de la France qui ont rendu le film possible.