Marina Smorodinova
Piscine - Film - 17min - 2018
présenté dans le cadre de l'exposition Panorama 20
Pour écrire ce film j’ai décidé de partir d’un lieu unique : une piscine, qui m’a marquée.
J’ai commencé à me rendre souvent dans ce lieu, rencontrer des gens, trouver mon film.
J’ai découvert “une intrigue” : la piscine après 40 ans de fonctionnement fermait pour travaux. À partir de là, j’ai commencé à écrire une fiction et observer le présent de la piscine. J’ai effectué un casting important, 30 personnes, parmi lesquelles j’ai trouvé deux personnages principaux.
En arrivant en salle de montage le côté poétique du lieu m’a manqué. J’ai effacé mes personnages. J’ai écouté ce que les images m’imposaient, tout en essayant de me rapprocher de mes ressentis.
A la fin j'avais l’impression que j’étais en train de faire Carré noir sur fond blanc de Malevitch, beaucoup de réflexion, de travail pour arriver à une forme simple, “faisable en 5 minutes”.
Par contre dans mon cas, c’est un carré dessiné par un enfant de 4 ans, il ressemble à un carré, mais il est toujours maladroit. Les carrés ne sont pas faciles à dessiner.
Marina Smorodinova
Marina Smorodinova est née à Vsevolojsk (Всеволожск), Russie.
Diplômée de l’Université d’Etat de Saint-Pétersbourg en gestion de conflits et de l’Ecole Supérieure d’Art de Lorraine à Metz, elle poursuit actuellement son cursus au Fresnoy - Studio national des arts contemporains, à Tourcoing.
Les interactions sociales dans la vie quotidienne animent ses recherches artistiques. Elle s’intéresse à des gens dans des situations simples, proches de la dramaturgie d’Anton Tchekhov. Privées d’une véritable intrigue, ces scènes présentent néanmoins une forte trame narrative. C’est ce banal qui permet de rendre visible le flux du temps - le vide - et d’atteindre l’essence de ce qui est montré par l’image et par le son. Cette sobriété de la situation permet d’atteindre un équilibre entre le mouvement et l’immobilité, entre le son et le silence, entre le trait du crayon et le papier vierge. Son travail trouve son expression majoritairement sous forme de films, de dessins, d’installations et de performances.
Production
Remerciements
Piscine olympique Jean-Éric Bousch, Forbach
