Ryoji Ikeda
Data.tron [prototype] / data.film nº1-a - Installation - 2007
présentée dans le cadre de l'exposition Panorama 8
Installation
Combien de points y a-t-il sur une ligne ? Combien y a-t-il de numéros ? Comment peut-on vérifier que l'aléatoire est vraiment aléatoire ? Les installations data.tron et data.film s'inscrivent dans le projet datamatics, qui inclut toute une série d'expériences permettant d'explorer ce type de questions des points de vue physique et mathématique. Les visiteurs feront l'expérience du monde infini qui se trouve entre 0 et 1. data.tron (prototype) est une installation audiovisuelle où chaque pixel de l'image est calculé très précisément selon des principes mathématiques, véritable association entre les mathématiques pures et le vaste univers de données présentes dans notre monde. Ces images sont projetées sur un grand écran à une vitesse très élevée, jusqu'à quatre fois supérieure à celle d'un film normal, ce qui intensifie la perception du spectateur et accroît la sensation d'immersion dans l'oeuvre. data.film nº1-a est une installation prenant la forme d'un mur-sculpture où une série de films 35 mm sont montés sur un caisson lumineux à base de LED. L'image du film est construite à partir de modèles numériques et des codes microscopiques imprimés sur la pellicule. Il résulte des dimensions inhabituelles du caisson (4 cm de haut, 10 m de large et 4 cm de profondeur) une image oblongue. Le spectateur ne peut reconnaître le film et son contenu que s'il examine l'image de très près.
Ryoji Ikeda
Né à Gifu (Japon) en 1966. Vit et travaille à New York et Paris. Ryoji Ikeda, le principal compositeur de musique électronique au Japon, travaille à partir d'infimes détails ultrasoniques, des fréquences et des caractères essentiels du son en tant que tel. Ses recherches engagent les propriétés physiques du son, leurs interactions avec la perception humaine, le temps et l'espace. Poussant les ordinateurs et les technologies digitales dans leurs derniers retranchements, Ikeda a cherché à développer des méthodes "microscopiques" de création sonore et de composition. Depuis 1995, il participe activement à l'art sonore à travers concerts, installations sonores et enregistrements, les albums +/- (1996), O°C (1998) et matrix (2000) ayant été salués comme exemples de musique électronique contemporaine parmi les plus novateurs. L'étendue des recherches d'Ikeda est aussi perceptible dans ses collaborations avec le chorégraphe William Forsythe et le Frankfurt Ballett, avec l'artiste Hiroshi Sugimoto, l'architecte Toyo Ito, ou le collectif artistique Dumb Type, pour n'en citer que quelques uns. Ryoji Ikeda a reçu le prix Golden Nica pour la Musique Électronique à l'Ars Electronica 2001.