Mario Brondo
Ruido + blanco - Film - 2009
présenté dans le cadre de l'exposition Panorama 11
Film
Ce film est une métaphore de la vie, du moment où nous réalisons que nous sommes en train de mourir. Le personnage se désigne sans le savoir, hallucine et vérifie sa condition mortelle. Le film s'inspire d'un endroit visité dans mon enfance, de rêves récurrents et du plaisir que j'éprouve quand j'écoute le bruit blanc des chutes d'eau. L'assourdissement du bruit blanc correspond à l'aveuglement produit par la couleur blanche; c'est-à-dire à la saturation des vibrations sensibles des deux sens. Ces fréquences audibles ou visibles engloutissent tout le reste; tout en touchant le seuil des sens, pour moi, le seuil des sens correspond au seuil de la signification et donc de l'esthétique. La limite entre la musique et le bruit est complètement floue. La limite entre l'image et son inexistence - par saturation (le blanc) - est la même. La matière de ce film, c'est le bruit. L'image et les sons concrets sont là seulement pour le rendre perceptible. Dans la vie, le vertige, produit par le flux imparable du temps, représenté ici comme du lait, nous donne le privilège de l'angoisse, l'espoir, l'ennui et la musique.
Mario Brondo
- Né à Mexico en 1982
- vit et travaille à Lille depuis 2007
- Après avoir fait des études en psychologie et cinéma au Mexique, intègre Le Fresnoy en 2007