Akiko Okumura
Flying phosphorus and shooting stars - Film - 15min - 2015
présenté dans le cadre de l'exposition Panorama 17
Le film est constitué de scènes courtes basées sur les histoires étranges, voire fantastiques, vécues par des personnes de ma connaissance. Certains faits sont racontés sous forme de témoignage, d'autres sont mis en scène. Le récit s'ouvre sur l'interview d'une dame japonaise de soixante-sept ans qui observait quotidiennement, lors de son enfance, l'apparition de feux follets dans son village natal.
D'après les dires de cette dame, les feux follets ne se manifestent plus dans le village, entraînant la disparition du folklore. Mais au cours de mes recherches sur les phénomènes surnaturels, j'ai appris que la plupart des Japonais, bien que n'étant ni superstitieux, ni religieux, ne manquaient pas d'histoires de ce type, souvent incertaines et absurdes. Je vois ces évènements comme une « étrangeté incrustée dans la vie ordonnée ». Ce qui m'intéresse, au-delà de l'authenticité des faits, c'est que ces phénomènes vivent parmi les gens.
Les phénomènes paranormaux sont pour moi des éléments essentiels afin d'explorer l'état du monde actuel. Ce film tend à produire un dialogue entre le monde ancien et le monde moderne par la confrontation d'évènements fantastiques et de faits quotidiens. Les deux types de paysage montrent à la fois la rupture d'une ère et l'évolution d'une autre, et font de cette rencontre la matière même d'un nouveau récit possible.
Akiko Okumura
Akiko Okumura est née au Japon en 1986, elle vit et travaille à Lille. Après des études aux Beaux-Arts de Saint-Etienne et de Tourcoing, sa première exposition personnelle a eu lieu au Bureau d'Art et de Recherche à Roubaix en 2012. Sa pratique artistique se déploie aux frontières des sciences naturelles et de l'art dans ses installations et sculptures. En 2014, elle intègre Le Fresnoy - Studio national des arts contemporains et commence un travail filmique. Dans son premier film tourné au Japon, elle s'est attachée à décrire la transition d'un folklore ancien vers un imaginaire urbain fantastique. Son film a été présenté lors d’événements d’art contemporain et de cinéma tels que CPH:DOX à Copenhague, FESTCURTAS BH à Belo Horizonte, Brésil.
Production
Remerciements
Koji Onomichi, Tatsuhiko Okumura, Tomoko Nishimura, Kiki Kawate, Mariko Kawate, Jiro Nakai, Léo Ghysels, Maxence Ciekawy, François Bonenfant, TYO Technical Ranchings – jbs, Jardin des plantes de Kyoto