Dora Garcia
Si pudiera desear algo (If I could wish for something) - Film - 1h7min - 2021
présenté dans le cadre de l'exposition Panorama 23
Film
Langues : espagnol et purépecha. Couleur.
Ce film tire son origine d’une très vieille chanson, écrite en 1930 par le compositeur allemand Friedrich Holländer : « Wenn ich mir was wünschen dürfte ». Du plus loin qu’il m’en souvienne, cette chanson, traduite en espagnol par « Si pudiera desear algo » (« Si j’avais quelque chose à souhaiter »), m’a toujours accompagnée. Elle exprime de manière poétique un concept très complexe : la déception des femmes dure depuis si longtemps, et la promesse qui leur a été faite par les révolutions est restée si longtemps non tenue, retardée et niée que la tristesse et la vulnérabilité nées de ce sentiment d’abandon se sont muées en un abri et un bouclier, peut-être une épée. Tristes, nous surmontons la tentation de la victimisation et utilisons la douleur comme un moyen de reconnaître la souffrance d’autrui, ouvrant ainsi la possibilité d’une rencontre avec d’autres luttes. C’est dans cet esprit que j’ai voulu créer un équivalent contemporain de cette vieille chanson, qui puisse servir de bande originale aux incroyables manifestations féministes qui ont eu lieu – en modifiant et en s’appropriant l’espace et le discours publics – dans la ville de Mexico au cours des cinq dernières années. Le film suit deux voies : d’une part, la mémoire collective d’images et de sons de ces marches féministes à Mexico ; de l’autre, la composition, l’enregistrement et la performance finale de la chanson thème du film par l’artiste trans La Bruja de Texcoco.
Dora Garcia
Dora García vit et travaille à Barcelone et à Oslo. Elle enseigne actuellement à l’Académie nationale des arts d’Oslo, en Norvège, et au Fresnoy – Studio national des arts contemporains, en France. Elle a représenté l’Espagne à la Biennale de Venise en 2011. Elle a également participé à la Biennale de Venise en 2013 et en 2015, à dOCUMENTA (13) et à d’autres événements internationaux comme les Skulptur Projekte de Münster, en 2007, la Biennale de Sydney, en 2008, et la Biennale de São Paulo, en 2010. Son travail est largement performatif et traite de questions liées à la communauté et à l’individualité dans la société contemporaine, en explorant le potentiel politique des positions marginales, et en rendant hommage aux personnages excentriques et aux antihéros. Ces personnages excentriques ont souvent été au centre de ses projets cinématographiques tels que The Deviant Majority (2010), The Joycean Society (2013) et Segunda Vez (2018).
Production
Partenaires
Remerciements
Antonio Cataldo, Paloma Contreras Lomas, Ruth Estévez, Margherita Fabbri, Eva González-Sancho Bodero, Pol Guasch, Carla Lamoyi, Lila Lisenberg, La Bruja de Texcoco, Rina Ortiz, Lucía Sanromán, Anna-Sophie Springer, Pieternel Vermoortel.