Vit et travaille à Oslo et New York. Travaille principalement dans le domaine des arts électroniques (animation par ordinateur installation vidéo, photographie numérique et projets web).

Les œuvres de Sven Påhlsson ont été présentées dans de nombreuses galeries (Casey Caplan Gallery 1997, Kunstnernes Hus Oslo 1997, The Tate Gallery of Modern art 1998, etc...). Il représentait la Norvège à la Biennale de Venise en 1997.

Dans le cadre de sa venue au Fresnoy, Sven Påhlsson souhaite élaborer une nouvelle animation en 3D, faisant appel à de nouvelles technologies 3D de rendu ainsi qu'à de la musique et des sons, pour explorer notre perception de l'espace virtuel tel qu'il est visualisé sur un ordinateur.

« J'aimerais utiliser les récentes technologies de visualisation en 3D qui émulent les forces physiques, les vitesses, collisions, détections de particules et réactions physiques, et les reproduisent dans des modèles virtuels. Ces programmes d'émulation recopient des relations réelles prédéfinies pour les transcrire dans le monde de la 3D. Contrairement aux techniques d'animation traditionnelles, le principe de ces nouvelles techniques est d'y introduire des données de masse, vitesse et type de surface, puis de laisser l'émulation calculer les réactions du monde physique telles qu'elles évoluent dans le temps. Le défi de cette forme d'animation réside dans sa grande part de hasard ne permettant jamais de connaître le résultat à l'avance. Le but est donc de produire une animation plus intéressante qu'il est possible avec le traditionnel mouvement prédéfini. Ainsi le travail ressemble plus à celui d'un chercheur qu'à celui d'un technicien de l'animation, et le résultat pourrait être celui de l'Action Painting dans le champ du virtuel informatique.

J'aimerais aussi expérimenter avec les nouvelles technologies permettant un rendu mathématique précis des lumières de 3D en intégrant des facteurs tels que l'illumination globale, le rayon, le tracé de photon, etc... Jusqu'à maintenant, les techniques d'éclairage en 3D se limitaient essentiellement à des tracés de rayons ('ray tracing'), qui reproduisent bien certaines situations réelles mais sont limitées. Les programmes qui calculent les tracés de photons (tels qu'ils se produisent dans la lumière réelle, et tels que nos yeux voient le monde) permettent de recréer des illuminations 3D très complexes et visuellement sophistiquées. 

La musique et le son ont toujours eu une part importante dans mes œuvres artistiques et mes animations en 3D. Pour ce projet, j'aimerais y pousser encore plus loin le degré de précision de l'intégration du son et de la musique. Le but est de remplir l'animation de sons, comme la musique d'ascenseur remplit les centres commerciaux de ses sonorités monotones. En fait, le but serait de faire converger les deux disciplines du visuel et de l'acoustique en un seul tout, d'explorer le degré de convergence que les deux champs peuvent atteindre. En travaillant en proche collaboration avec Erik Wollo, mon compositeur attitré de longue date, et ce, depuis le début du projet, différents aspects de rythme et d'équilibre pourront être définis et développés pour combiner ces expériences sonores et visuelles.